FUKAZAWA Shichirô : Narayama
(par Alexandra)
Comment décrire cette nouvelle ? Il s’agit d’une sorte de chronique (totalement imaginaire, c’est précisé) du quotidien d’un village perdu dans les montagnes japonaises ; chronique émaillée de chants (également imaginés par l’auteur) qui accompagnent les habitants dans leur quotidien tout au long des saisons…
Il est question en particulier d’une vieille femme, O Rin, qui, avant de se rendre sur la colline de Narayama et y mourir, attend que son fils (qui est veuf) trouve une nouvelle épouse.
Voilà, c’est à peu près tout ce qui se passe. Dans sa préface, le traducteur nous apprend que cette nouvelle a fait un malheur au Japon dans les années cinquante. Il est question de sa «rudesse», sa «franche cruauté», mais aussi de son «humanité profonde», sa «poésie mystérieuse»…
On, tant pis pour moi, mais je n’ai pas du tout été sensible à son charme rustique. J’ai trouvé cette nouvelle très ennuyeuse (heureusement qu’elle n’est pas très longue !), très primitive d’un point de vue linguistique et fruste pour ce qui est de la description des sentiments, des observations… je crois avoir compris que c’était voulu ainsi par l’auteur, mais j’étais plutôt mal à l’aise à la lecture.
Non, je n’ai vraiment pas aimé !
PS. : IMAMURA a tiré son film « La ballade de Narayama » de cette nouvelle qui lui a valu la Palme d’or à Cannes en 1983.
(paru chez Gallimard, collection L’IMAGINAIRE)