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9 octobre 2013

Meir SHALEV : Le pigeon voyageur

 

Shalev - Le pigeon voyageur

(par Alexandra)

Dans ce roman, l’auteur israélien Meir SHALEV mêle habilement deux fils narratifs : d’une part, l’histoire de Yair Mendelsohn, guide de tourisme ornithologique, marié à une riche et belle femme d’affaires américaine dont il dépend financièrement ; d’autre part, le récit de la vie du « bébé », garçon qui grandit dans un kibboutz sans ses parents et qui se prend de passion pour les pigeons voyageurs.

Ce n’est qu’à la fin du roman que les deux fils se rejoignent pour éclairer l’ensemble et fournir l’explication des motivations et des actes de certains personnages.

Je dois admettre que j’ai failli poser le roman plusieurs fois avant d’  « accrocher » finalement au bout de 170 pages (sur 500 au total). Trop naïf, trop bavard, trop de blabla inutile… Et puis, le charme a agi.

En fait, je suis entrée dans l’histoire au moment où Yair trouve « sa » maison….

Sur son lit de mort, sa mère lui a transmis une certaine somme d’argent en souhaitant qu’il l’utilise pour s’acheter une maison. Mais pas n’importe quelle maison ! Une maison avec une histoire, dans un vieux village, avec de vieux arbres, un lieu de sérénité…

La rénovation et reconstruction de cette maison doit représenter la partie la plus importante du récit de Yair (je n’ai pas compté les pages, c’est l’impression que j’ai eue). Mais rassurez-vous, il n’y a pas que des détails de maçonnerie. En fait, la maison devient le symbole de sa propre reconstruction, de sa vie retrouvée. Le sens et le goût de la vie. La liberté. L’amour. Sa propre histoire.

On peut lire des pages très émouvantes, d’autres parfois très drôles. Avec des personnages entiers, leurs cicatrices et leurs espoirs. Beaucoup de poésie aussi.

J’ai bien aimé cette partie-là.

L’histoire du « bébé », par contre, m’a moins convaincue. Trop de clichés, trop d’eau de roses, trop d’invraisemblances. Trop peu d’ancrage dans le contexte historique pourtant essentiel.

Pour finir, je dirais que ce roman est loin d’être un chef d’œuvre. Rien de renversant, mais il est gentillet, et si l’on a la patience de se laisser porter, il procure quelques moments de délicieuse nostalgie.

(traduit de l’hébreu par Katherine Werchowski et paru en format poche chez FOLIO)

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